Si vous ne figurez pas encore parmi les adeptes du rooibos, cette fameuse boisson rouge venue d’Afrique du Sud, cet article vous fera peut-être changer d’avis…

 

Qu’est-ce que le rooibos ?

Le rooibos provient d’un arbuste d’environ 1m50 poussant exclusivement en Afrique du Sud, l’Aspalathus linearis (de la famille des Fabaceae). Cet arbuste endémique et robuste pousse presque exclusivement dans la réserve naturelle de Cederberg, à 200 km au nord de Cape Town, entre 300 et 600 mètres d’altitude. Le terme rooibos, signifiant « buisson rougeâtre » en Afrikaans, désigne autant la boisson que le buisson dont il est issu.

Savez-vous que… ? Bien qu’on le surnomme « thé rouge », le rooibos n’est pas un thé. Il ne ressemble en rien aux feuilles de théier, que ce soit d’un point de vue botanique, gustatif, etc. Et le thé rouge chinois est en réalité un thé noir.

Si les populations locales consomment cette boisson depuis plus de 300 ans, elle n’est commercialisée que depuis les années 30. A cette époque, on l’appelait « Thé de montagne ». On le trouvait également sous le nom de « Thé Bushmen », comme un écho aux populations autochtones qui le consommèrent en premier.

La plante est formée d’une tige qui se ramifie en une abondance de petites branches accueillant de feuilles vertes allongées en forme d’aiguilles. Ce sont ces feuilles, de 10 mm de long, qu’on utilise en infusion, dans une pratique similaire à celle du thé.

 

La récolte du rooibos

La récolte se fait sur des arbustes ayant entre 18 mois et 9 ans et ce, une fois par an. La taille a lieu de janvier à avril.

Savez-vous que… ? Des essais de culture dans d’autres pays ont été développés. Cependant, toutes ces tentatives demeurèrent vaines : le rooibos ne se développe que sur sa terre natale.

Au début, les Bushmen taillaient à la main les arbustes, avant de regrouper les branches en gerbes. Ils frappaient alors les branches coupées avec un gros marteau en bois. Cette technique permettait alors d’augmenter le contact des feuilles avec l’air. Ensuite, les feuilles séchaient à l’air libre, au soleil, pour activer le processus naturel d’oxydation.

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Quelles sont ses propriétés ?

Le rooibos est riche en antioxydants (notamment de l’aspalathine, de la nothofagine, de la quercétine et de la lutéoline), polyphénols et flavonoïdes, qui aident à lutter contre le vieillissement cellulaire, les maladies cardiovasculaires, le mauvais cholestérol... [1] Le rooibos non fermenté aurait un effet antioxydant plus prononcé que son pendant fermenté. [2][3] En effet, on note que certaines propriétés de la plante sont en partie perdues lors du séchage du rooibos.

Le rooibos contient également des sels minéraux, tels le magnésium, le manganèse, le fer, le sodium, ainsi que le potassium.

Par ses propriétés apaisantes et sédatives, on dit que cette boisson serait efficace contre les coliques, l’insomnie, le stress, l’asthme ou encore l’eczéma (et autres maladies cutanés). Mais à ce jour aucune étude ne semble confirmer ces applications. On citera néanmoins Annetjie Theron qui a publiée dans les années 70 le livre Allergies: An Amazing Discovery, portant sur effets bénéfiques en cas d’allergies cutanées. Cette personne avait également découvert que le rooibos apaisait les coliques de son bébé.

 

Qu’est-ce que le rooibos vert ?

Le rooibos vert tire son origine de la même plante que le rooibos traditionnel. Cependant, on lui fait subir une cuisson à la vapeur pour stopper sa fermentation, comme pour le thé vert japonais. Non oxydé, cela préserve la couleur verte de ses feuilles.

Le rooibos vert conserve davantage certains composés du plant, comme l’acide ascorbique, les antioxydants et les polyphénols, puisque sa cuisson ne dépasse pas les 42°C. Cette température est celle maximale admise par les adeptes de l’alimentation « raw » (crue).

 

La consommation du rooibos

L’infusion en résultant peut être bue chaude ou froide et arbore une couleur rougeâtre. Le rooibos classique, rouge, dépose des notes de miel en fin de bouche. Au contraire, le rooibos vert, possède des saveurs plus herbacées, vertes et maltées. En principe, on ne mélange pas du rooibos vert à du lait, ce que l’on fait pourtant pour le rooibos rouge.

Contrairement au thé ou au café, le rooibos ne contient pas de caféine (ou de théine). On peut donc le boire toute la journée. Également dépourvu de tanins (contrairement au thé), il n’a donc jamais un goût amer, même avec après une longue infusion. De plus, sans tanins, cette boisson n’empêche pas le fer de se fixer dans l’organisme (contrairement au thé).

En Afrique du Sud, on le consomme traditionnellement avec du lait et du sucre, après l’avoir laissé infuser pendant une dizaine de minutes. En Europe, on le consomme uniquement avec de l’eau.

Savez-vous que… ? On compte 4 cuillères à café rases de rooibos pour une grande tasse, sur lesquelles on verse de l’eau à 90°C, pour une infusion durant entre 5 et 8 minutes.

À ce jour, aucune contre-indication particulière n’est à suivre avec l’utilisation de cette plante. Certaines femmes allaitantes ou enceintes le consomment afin d’éviter de boire du thé ou du café. De même, les enfants peuvent prendre une infusion de rooibos sans risque d’excitation.

 

Notes scientifiques :

[1] Orzel J, Daszykowski M et al. Modeling of the total antioxidant capacity of rooibos (Aspalathus linearis) tea infusions from chromatographic fingerprints and identification of potential antioxidant markers. J Chromatogr A. 2014 Oct 31;1366:101-9. doi: 10.1016/j.chroma.2014.09.030.
[2] Erickson L. Rooibos Tea: Research into Antioxidant and Antimutagenic Properties. HerbalGram No.59 pp 34-55, American Botanical Council, États-Unis, 2003.
[3] Standley L, Winterton P, et al. Influence of processing stages on antimutagenic and antioxidant potentials of rooibos tea. J Agric Food Chem. 2001 Jan;49(1):114-7.

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