Technique ancienne et pratiquée de nos jours par de plus en plus d’adeptes à travers le monde, quels sont néanmoins les bienfaits de la méditation ?

On loue à juste titre les bienfaits de la méditation depuis des décennies en Occident. Désormais, la science reconnaît également ses vertus sur l’organisme : la santé physique et mentale, et l’ADN.

 

Les effets de la méditation sur le stress et l’anxiété

En premier lieu, la méditation permet de réduire le stress et l’anxiété. En effet, plusieurs études ont démontré que la méditation en pleine conscience avait un impact sur les pensées négatives, sources de stress.
Or il faut savoir que c’est le cortex préfrontal médian qui traite les informations liées aux peurs ainsi qu’aux sensations corporelles induites. Méditer permet d’améliorer le comportement de cette zone du cerveau afin qu’elle traite les informations de manière différente[1][2].

Diminuer le stress et l’anxiété, voilà les effets les plus connus de la méditation (et les plus recherchés). Mais il en existe d’autres…

 

L’aide de la méditation sur le sommeil et l’insomnie

Après une journée où notre cerveau est en ébullition, la méditation va permettre un meilleur sommeil. Elle limite aussi les insomnies. Effectivement, une pratique régulière permet à notre cerveau de se déconnecter plus facilement des soucis du quotidien[3].

La méditation améliore aussi le système cardiovasculaire. L’université d’Harvard a été la première à mettre en exergue les liens entre la pratique de la méditation et un bon système cardiovasculaire, par la réduction de la pression sanguine[4].

 

Qu’en est-il de la douleur chronique et du système immunitaire ?

En 2008, les conclusions de deux revues démontraient que la méditation pouvait être un complément utile dans le traitement de la douleur chronique et particulièrement auprès des personnes âgées[5].

Elle améliore également le système immunitaire. Des chercheurs américains menèrent une étude à ce sujet en 2003, sur 48 volontaires. Une moitié d’entre eux pratiquait la méditation. Dans ces conditions, on a observé chez eux que la réponse immunitaire générée par un vaccin contre la grippe était bien plus importante que le groupe qui n’avait pas pratiqué la méditation[6].

 

Les effets de la méditation sur l’ADN et les télomères

Le Dr Elizabeth Blackburn, prix Nobel de Médecine en 2009, a enfin démontré l’impact des techniques antistress et particulièrement de la méditation sur l’activité des télomères.

Télomères : Situés à l’extrémité du chromosome, ces petits « bouchons » protègent les 4 extrémités afin de faire en sorte que celles-ci ne se soudent pas. Sinon, cela aurait pour effet d’engendrer une dégénérescence cellulaire et un cancer pourrait en résulter.

À l’issue d’une retraite  de méditation menée par 30 volontaires durant 3 mois, le Dr Blackburn a observé en effet une activité de la télomérase augmentée de 30% ! Elle a aussi constaté des télomères plus longs chez les individus qui méditaient, comparés au groupe témoin.

Or la sécrétion augmentée de télomérase a pour effet de ralentir considérablement le vieillissement de nos cellules. Autrement dit, cela agit directement sur notre longévité[7][8]. Pour conclure, cela ne fait que confirmer les études menées 40 ans plus tôt par le Dr. Robert Keith Wallace. Elles démontraient effectivement que les personnes pratiquant la méditation transcendantale étaient biologiquement plus jeunes !

En conclusion, vous l’aurez compris, quelques minutes de méditation quotidienne ne pourront qu’améliorer votre quotidien (et votre santé) !

 

Notes scientifiques :

Sur le stress, l’anxiété et l’insomnie :

[1] Creswell, J. D., Pacilio, L. E., Lindsay, E. K., & Brown, K. W. (2014). Brief mindfulness meditation training alters psychological and neuroendocrine responses to social evaluative stress. Psychoneuroendocrinology, 44, 1-12.
[2] Jain, S., Shapiro, S. L., Swanick, S., Roesch, S. C., Mills, P. J., Bell, I., & Schwartz, G. E. (2007). A randomized controlled trial of mindfulness meditation versus relaxation training: effects on distress, positive states of mind, rumination, and distraction. Annals of behavioral medicine, 33(1), 11-21.
[3] Deyo, M., Wilson, K. A., Ong, J., & Koopman, C. (2009). Mindfulness and rumination: does mindfulness training lead to reductions in the ruminative thinking associated with depression? EXPLORE: The Journal of Science and Healing, 5(5), 265-271.
[4] Paul-Labrador M, Polk D, et al. Effects of a randomized controlled trial of transcendental meditation on components of the metabolic syndrome in subjects with coronary heart disease. Arch Intern Med. 2006;166(11):1218-24.

Sur la douleur chronique, le système immunitaire et l’ADN :

[5] Morone NE, Greco CM. Mind-body interventions for chronic pain in older adults: a structured review. Pain Med. 2007;8(4):359-75.
[6] Richard J. Davidson, PhD, Jon Kabat-Zinn, PhD, Jessica Schumacher, MS, Melissa Rosenkranz, BA, Daniel Muller, MD, PhD, Saki F. Santorelli, EdD, Ferris Urbanowski, MA, Anne Harrington, PhD, Katherine Bonus, MA and John F. Sheridan, PhD. Alterations in Brain and Immune Function Produced by Mindfulness Meditation. Psychosomatic Medicine 65:564-570 (2003).
[7] Epel ES, Lin J, Dhabhar FS, Wolkowitz OM, Puterman E, Karan L, Blackburn EH (2010). Dynamics of telomerase activity in response to acute psychological stress. Brain, Behavior, and Immunity. 24 (4): 531–539. doi:10.1016/j.bbi.2009.11.018. PMC 2856774. PMID 20018236
[8] Jacobs TL, Epel ES, Lin J, Blackburn EH, Wolkowitz OM, Bridwell DA, Zanesco AP, Aichele SR, Sahdra BK, MacLean KA, King BG, Shaver PR, Rosenberg EL, Ferrer E, Wallace BA, Saron CD. Intensive meditation training, immune cell telomerase activity, and psychological mediators. Psychoneuroendocrinology. 2011 Jun;36(5):664-81. doi: 10.1016/j.psyneuen.2010.09.010.

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