Le bilan carbone est la nouvelle lubie politique de la bien-pensance écologique, bien loin devant la surconsommation (et donc le recyclage) des produits technologiques ou le traitement des déchets radioactifs. Notre société aime à culpabiliser le smicard provincial qui doit prendre sa voiture pour aller travailler. Mais pas un mot sur la pollution produite par les grosses entreprises ou le tourisme de masse…

 

Le tourisme de masse, générateur de gaz à effets de serre

La croissance spectaculaire du tourisme représente actuellement 1,3 milliards de passagers par an. Ce  chiffre, qui devrait doubler d’ici 2030, n’est pas sans effet sur la pollution. D’après une étude récente publiée par Nature Climate Change [1], le secteur du tourisme représente à lui seul 8% des émissions de gaz à effet de serre (soit l’équivalent de 4,5 milliards de tonnes de dioxyde de carbone) !

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Soit une augmentation spectaculaire de près de 15% par rapport à 2009 ! Il est à noter que l’aviation représente à elle seule 1/5ème de ces 8%. Les différents modes de transports (routiers, ferroviaires, etc), l’hébergement, la restauration, les activités, l’achat de souvenirs, etc. produisent le reste.

Dans le top 4 des pays les plus pollueurs on retrouve : les États-Unis qui caracolent en tête, suivis de la Chine, de l’Allemagne et enfin de l’Inde. Pas étonnant. Mais quand on fait le lien avec la démographie de deux de ces quatre pays, difficile de ne pas être agacé par le gaspillage des réserves fossiles.

 

Quelles solutions pour limiter, voire réduire les émissions de CO2 occasionnées par le tourisme ?

La technologie permet, par exemple, dans l’aviation de limiter ou réduire la consommation de kérosène avec des moteurs toujours plus performants. (Le dernier Airbus A350 consomme environ 3,5L/100km par passager.) Malheureusement, il y a une quantité toujours grandissante d’avions dans le ciel. La technologie ne permet donc de pallier que de façon très limitée le nombre. Et c’est sans compter les matières premières pour la construction, la maintenance (remplacement de pièces), etc. dont nécessitent nos modes de transport actuels.

Des pistes sont à l’étude comme mettre en place une taxe carbone ou une taxe sur le kérosène pour inciter les gens à moins prendre l’avion. On parle également d’instaurer un quota d’émissions de gaz à effet de serre pour les transports aériens.

Un tour opérateur français indique même compenser à 100% l’impact des effets de serre de ses usagers en contribuant à replanter des zones entières de mangrove et de forêt.

 

Et l’écotourisme ?

Pour réduire l’impact du tourisme sur le climat, d’autres solutions sont mises en place actuellement, comme le « voyage responsable » ou « l’écotourisme ». Mais ils ne semblent avoir guère d’impact sur la consommation et les habitudes des touristes.

En matière d’écotourisme, une des destinations phares est le Costa Rica, véritable petit « poumon vert ». Pour se rendre sur place, il faut prendre l’avion. Comprenons aussi que le pays, pour offrir une plus grande diversité de logements à tous les touristes qui affluent en masse, coule des terres sous le béton. Certaines populations locales voient aussi leurs réserves d’eau pompées… au profit des groupes hôteliers. Peut-être que le principe même de l’écotourisme est de comprendre qu’il y a plus de 7 milliards d’êtres humains sur la planète ? Et qu’une part infime de la population ne peut pas gaspiller les réserves mondiales pour son seul plaisir ?

Et si l’écotourisme commençait par partir pas très loin de chez soi ou moins souvent ?

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Costa Rica, un « poumon vert ». Mais jusqu’à quand ?

Dans tous les cas, si les choses doivent évoluer, cela passera avant tout par un changement de comportement et de mentalité des touristes : voyager moins et plus près. Car si rien n’est fait dans les décennies à venir, le tourisme représentera une part grandissante. Et ce jusqu’à, très probablement, devenir la première source de pollution de la planète…

 [1] The carbon footprint of global tourism

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