Tout le monde s’accorde à reconnaître le caractère inéluctable du réchauffement climatique,  y compris les climato-sceptiques dont fait partie Rémy Prud’homme. Mais, s’il ne nie pas le réchauffement, il en tempère les conséquences de deux façons dans son livre L’Idéologie du réchauffement.

D’une part, l’auteur soutient que si le réchauffement climatique a été incontestable dans la seconde partie du XX° siècle, il connaît depuis une quinzaine d’années une pause. Cet effet dit de plateau a déjà été constaté par d’autres acteurs du débat. D’autre part, insiste Rémy Prud’homme, rien ne prouve que les activités humaines en soient la cause essentielle. Au passage, il distille quelques flèches qui peuvent être de nature à remettre en cause la doxa. Par exemple, si l’on parle continument de la disparition progressive de la banquise qui recouvre l’Océan Arctique, on ne dit jamais que le continent antarctique connaît, lui, une phase de refroidissement.

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Surtout, Rémy Prud’homme appelle au débat, estimant que le courant réchauffiste dispose de relais dans tellement d’institutions qu’il devient carrément impossible de contrer, voire de minimiser, les conclusions et préconisations qu’il véhicule.

Cela dit, si ce livre apporte une contribution utile au débat, il ne prouve pas grand-chose. On peut toujours dire que ce n’est pas la faute de l’homme mais, au bout du compte, quelle importance cela a-t-il ? L’essentiel n’est-il pas de considérer que notre planète est fragile et que nous n’en connaissons pas de rechange ?

Rémy Prud’homme, L’idéologie du réchauffement. Science molle et doctrine dure. L’Artilleur, 2015, 275 pages, 20 €

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