Lorsque l’automne s’invite, la saison charrie avec elle des envies de pause en compagnie d’un bon livre.

C’est ce que nous vous proposons avec le dernier roman de Valérie Perrin : Trois.

 

Trois, le résumé

En 1986, par un concours de circonstances (et un patronyme commençant par la même lettre), Adrien, Etienne et Nina se retrouvent dans la même classe de CM2. N’ayant pas d’autre ami, ils s’apprivoisent, se rapprochent un peu, beaucoup, au point d’ériger un mur entre eux et leurs camarades. Les trois d’un côté, le reste du monde de l’autre.

 « Enfant, Nina ressemblait à Audrey Hepburn. Plus tard aussi. Mais en triste. Bien qu’Audrey ait toujours trimballé une petite lueur de mélancolie au fond de l’œil. Chez Nina, c’était plus noir. Comme si elle était revenue de tout alors qu’elle n’était qu’une gamine. » (page 33)

En décembre 2017, on découvre une voiture dans le fond d’un lac, autrefois point de rendez-vous des lycéens. Une occasion pour Virginie, la journaliste, de se remémorer sa jeunesse en tant que témoin de l’amitié qui a uni les trois.

Comment les trois ont-ils pu être amenés à se séparer ? Comment une amitié se distend au point de s’effilocher ? La vie peut-être, tout simplement. À moins que…

 

L’auteure et l’art de conter

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La mauvaise nouvelle portée par l’un, l’existence endormie d’une autre, et celui-ci qui se dévoile… Autant de cris lancés par le destin, peut-être dans un seul but : les rapprocher.

« Nous sommes exactement comme ces frères et sœurs qui se retrouvent après une séparation et n’ont rien perdu de leurs réflexes. Dès qu’on libère des adultes qui ont été mômes ensemble, l’enfance remonte à la surface. » (page 573)

On ne lâche pas cette histoire avant d’en avoir découvert le fin mot. Et comme d’habitude avec cette auteure, nous ne sommes pas déçus…

Valérie Perrin, Trois, Albin Michel, 2021, 672 pages, 21.90€

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