De plus en plus souvent, des articles paraissent quant aux plantes utiles pour traiter les petits maux du quotidien. Si on parle de l’aromathérapie, on méconnaît encore la gemmothérapie…

Pourtant, la gemmothérapie constitue une branche non négligeable de la phytothérapie.

 

Qu’est-ce que la gemmothérapie ?

Cette science a été développée par le Dr P. Henry. S’intéressant tout d’abord à l’homéopathie, le médecin, gêné par les limites que cette science imposait, s’oriente vers la phytothérapie.

En observant la nature, il déduit que le bourgeon contient toutes les informations nécessaires au développement des arbres. Il nomme cette science la phytoembryothérapie, qui devient ensuite la gemmothérapie.

La gemmothérapie utilise uniquement les tissus embryonnaires végétaux : radicelles, bourgeons frais, jeunes pousses. Ensuite, ces tissus macèrent dans un mélange eau/glycérine/alcool. Enfin, on presse le matériel végétal, avant de filtrer le liquide. On parle alors de « macérât mère ».

De même que pour la phytothérapie, chaque macérât de plante possède une indication particulière.

 

Deux formes disponibles

On peut trouver deux sortes de produits gemmothérapiques :

  • Sous forme concentrée : on laisse décanter le macérât mère, avant de le filtrer, puis de le dynamiser (en l’agitant). On le trouve dans les magasins bio ou de diététique.
  • Sous forme diluée : de concentration 1DH ou 1CH, le macérât mère est dilué au 1/10ème ou au 1/100ème dans un mélange eau/glycérine/alcool. On dynamise alors le mélange obtenu avant de l’embouteiller. La forme diluée renferme plus d’alcool que la forme concentrée. On le trouve en pharmacie.

Et, vous l’aurez compris, la forme concentrée permet d’utiliser 10 fois moins de produit que la forme diluée.

 

Quelques plantes utilisées en gemmothérapie

On vous l’a dit, de nombreuses plantes existent sous forme gemmothérapique. Nous allons vous en donner quelques exemples, ainsi que le champ principal d’utilisation. En revanche, ce paragraphe sert à illustrer l’article et ne doit pas servir à l’automédication

  • CassisRibes nigrum: anti-inflammatoire par excellence, on l’utilise également pour diminuer les symptômes des allergies printanières.
  • PeuplierPopulus nigra: agit sur la sphère circulatoire en « drainant » et tonifiant les artères.
  • Seigle – Secale cereale : possède une action particulière sur les hépatocytes.
  • Aulne glutineuxAlnus glutinosa: prévient les thromboses car l’aulne diminue la viscosité du sang.
  • SorbierSorbus domestica: avec son action veineuse, il aide à prévenir la sensation de jambes lourdes (surtout chez les femmes).

Il existe également des flacons de plante unique, ainsi que des mélanges prêts à l’emploi pour une sphère d’application précise. En prenant conseil auprès d’un professionnel de santé, il peut aussi vous indiquer un mélange qui vous soit plus spécifique.

 

A qui s’adresse la gemmothérapie ?

Pour tous, ou presque. Cette forme galénique possède uniquement les effets secondaires ou contre-indications relatifs à chaque plante. Toutefois, de par la présence d’alcool notamment, on déconseille la gemmothérapie aux enfants de moins de 6 ans et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Savez-vous que… ? Dans une prise de 2 gouttes de gemmothérapie concentrée, il n’y a pas plus d’alcool que dans un fruit trop mûr.

Mais autrement, la gemmothérapie possède une sphère d’application élargie, de par le fait du nombre de végétaux disponibles. Par exemple, pour les troubles articulaires ou ORL, ou encore en cas de difficultés à s’endormir.

Parce que « naturel » n’est pas synonyme de « sans danger », il peut y avoir des contre-indications, des interactions, etc. Aussi, n’utilisez pas de produit de santé naturel sans demander préalablement conseil auprès d’un professionnel de santé.

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