Malgré ce que l’on pourrait penser, la danse n’a pas pour seul bénéfice d’agir sur le physique.

En effet, la danse pourrait jouer un facteur clef pour lutter contre certains effets du vieillissement… et pas seulement sur la santé mentale ou l’organisme !

 

La danse réduit le risque de démence

En 2003, une étude new-yorkaise[A] menée par l’Albert Einstein College of Medicine s’est intéressée à des individus de plus de 75 ans. Durant 5 ans, ils ont évalué comment des activités pouvaient impacter le cerveau, tant sur les performances cognitives que les risques de démence.

Les scientifiques se sont penchés sur différents loisirs : lecture, mots croisés, puzzle, jeux de carte ou de société, pratique musicale, marche, natation, vélo, golf, danse…

Sans appel, ils ont conclu que la danse diminuait le risque de démence de 76%, y compris la maladie d’Alzheimer ! C’est la meilleure performance, toutes activités confondues.

 

Danser joue sur la plasticité de l’hippocampe

En prenant de l’âge, naturellement, la plasticité neuronale diminue, jusqu’à s’effondrer à partir d’un certain degré de vieillesse. Or l’hippocampe est une partie du cerveau impliquée dans : la mémoire, l’équilibre, et l’apprentissage.

Savez-vous que… ? La plasticité cérébrale représente la capacité du cerveau à recréer de nouvelles connexions neuronales.

En 2017, des Allemands ont mené une autre étude[B], en s’intéressant cette fois à la plasticité de l’hippocampe. Ils ont réparti des seniors en deux groupes : le premier dansait et apprenait chaque semaine de nouvelles chorégraphies, le second a fait du fitness et du cardio (vélo, marche nordique).

Une fois de plus, la danse a bluffé les scientifiques ! Dans le groupe qui dansait, ils ont observé : un meilleur équilibre, un bien-être et une meilleure qualité de vie, ainsi qu’une augmentation significative du volume de certaines zones de l’hippocampe via des IRM.

 

La danse participe au « bien vieillir »

La danse représente donc une activité excellente, surtout chez les personnes âgées, capable de contrecarrer le vieillissement cognitif et physique du fait de la stimulation sensorimotrice et cognitive.

Mais ses bienfaits ne s’arrêtent pas là ! En permettant un meilleur équilibre, les personnes âgées ont un risque moindre de tomber et de se fracturer un membre. Cette pratique agit également sur le physique en tant qu’exercice d’endurance stimulant le cardio. La danse permet aussi de conserver une bonne mobilisation des articulations, de diminuer le risque d’ostéoporose et d’aider au maintien d’un poids optimal.

Si vous n’êtes pas sensible à la danse classique ou moderne, pas de problème ! Les effets de la danse sont bénéfiques, quel que soit le type choisi. Tango, rock, latino… Participer régulièrement à des thés dansants s’avère un allié clef pour la santé de nos aînés.

Et maintenant, qu’attendez-vous ? Dansez !

 

Notes scientifiques :

[A] Joe Verghese, Cuiling Wang, Mindy J Katz, Amy Sanders, Richard B Lipton. Leisure activities and risk of vascular cognitive impairment in older adults. J Geriatr Psychiatry Neurol. 2009 Jun;22(2):110-8.
[B] Kathrin Rehfeld  et al. Dancing or Fitness Sport? The Effects of Two Training Programs on Hippocampal Plasticity and Balance Abilities in Healthy Seniors. Front Hum Neurosci. 2017 Jun 15;11:305.doi: 10.3389/fnhum.2017.00305. eCollection 2017.

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