L’arthrose est une atteinte articulaire qui touche plusieurs millions de Français. S’il n’est pas possible de restaurer un cartilage trop endommagé, des solutions naturelles existent pour limiter la douleur et la progression de la maladie.

 

Qu’est-ce que l’arthrose ?

L’arthrose est un terme employé lorsqu’on observe une dégradation du cartilage au niveau des articulations.  Cette maladie évolutive est fréquemment rencontrée avec l’avancée en âge.

Savez-vous que… ? En poussée inflammatoire, une articulation touchée par l’arthrose est plus chaude qu’une articulation saine. Faites le test !

La douleur est la plainte la plus importante liée à l’atteinte arthrosique. De type mécanique, en cela qu’elle apparaît et augmente en fonction des activités physiques, les articulations touchées sont soulagées par le repos, si bien qu’on ne note pas de douleur nocturne, sauf en cas d’atteinte sévère.

 

Comment cela se traduit-il ?

Un cartilage articulaire sain se caractérise par un équilibre entre la synthèse et la dégradation du tissu. Cette dernière est causée par des processus inflammatoires (les cytokines pro-inflammatoires).

En cas d’arthrose, deux propriétés du cartilage articulaire sont attaquées : la structure et l’élasticité, soit le collagène et les protéoglycanes. La dégradation est donc supérieure à la synthèse du cartilage. Non seulement le chondrocyte est enflammé, mais de petits débris de cartilage détruit vont aussi se retrouver dans le liquide synovial (liquide présent au niveau des articulations, ayant pour rôle de lubrifier l’articulation et de nourrir le cartilage). Tout cela crée des poussées inflammatoires congestives, ce qui accentue davantage encore le problème.

 

Quels sont les facteurs de risque ?

Bien évidemment, tous les processus inflammatoires ou à l’origine de pression mécanique supplémentaire sur l’articulation sont à éviter, comme le surpoids. Le surmenage articulaire, l’inactivité physique ou tout simplement l’âge sont aussi pointés du doigt.

On remarque aussi que la perméabilité intestinale joue un rôle dans l’arthrose. Celle-ci crée des médiateurs de l’inflammation qui accentuent le problème.

 

Quelles articulations sont touchées par l’arthrose ?

Si théoriquement toutes les articulations peuvent être atteintes, on observe que les localisations les plus fréquentes concernent :

  • la colonne vertébrale, et plus spécifiquement les cervicales et les lombaires (concerne 75% des 65-75 ans),
  • les hanches,
  • les genoux,
  • les articulations inter-phalangiennes (celles des doigts),
  • ainsi que l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil (entre le gros orteil et le reste du pied).

 

Quelles solutions existe-t-il ?

A l’heure actuelle, il n’existe aucune solution pour remédier totalement à l’arthrose ou à une articulation endommagée. On peut néanmoins s’orienter vers les plantes chrondroprotectrices, c’est-à-dire visant à limiter l’érosion du tissu cartilagineux et la douleur en « nourrissant » le cartilage. On obtient cet effet grâce à une amélioration du liquide synovial articulaire.

Une autre solution naturelle ? En plus de surveiller votre poids, il demeure important de pratiquer un exercice physique de manière modérée mais régulière.

Pour savoir si vous êtes ou non atteint(e) d’arthrose, on ne peut que vous recommander de consulter un médecin rhumatologue. Non seulement, il pourra établir un diagnostic, mais il vous aiguillera vers les différentes techniques médicales qui peuvent vous soulager, comme des infiltrations dans l’articulation d’anti-inflammatoires ou d’acide hyaluronique.

Savez-vous que… ? L’acide hyaluronique est une substance naturellement présente dans le corps humain. On la trouve par exemple dans… le liquide synovial ! Une injection d’acide hyaluronique dans une articulation permet un effet anti-inflammatoire, une diminution de la douleur, et rend au liquide synovial ses propriétés d’élasticité et de lubrification.

 

A quelles plantes penser ?

On peut aussi penser aux plantes suivantes dont la liste est non-exhaustive :

  • Le Cassis : très intéressant pour ses propriétés anti-inflammatoires et chrondroprotectrices, cette plante permet de réduire les cytokines pro-inflammatoires.
  • Le Curcuma: le rhizome est un anti-inflammatoire (atteinte aiguë ou chronique) bien connu.
  • L’Harpagophytum: il s’agit de la première plante à laquelle penser. C’est l’anti-inflammatoire rhumatismal recommandé pour les inflammations aiguës ou chroniques.
  • L’Ortie (feuille) : l’alliée de l’arthrose pour sa triple efficacité comme minéralomodulatrice, anti-inflammatoire et plante d’entretien anti-arthrosique.
  • La Reine des prés: en plus de ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, elle est décongestionnante, d’où son intérêt en cas d’articulation arthrosique œdémateuse.
  • Le Saule: anti-inflammatoire et analgésique, elle a également un intérêt dans les douleurs de l’arthrose et des lombaires.

Deux substances vont aussi trouver tout leur intérêt dans cette pathologie : la chrondroïtine et la glucosamine. La première ralentit la dégénérescence des tissus articulaires et soulage la douleur, tandis que la seconde limite la dégradation en rétablissant la balance synthèse-dégradation.

Pour connaître les substances et les plantes les plus adaptées à votre profil, sans risquer d’interactions ou de contre-indications, sans multiplier ni additionner les prises et les principes actifs, on vous conseille vivement de prendre rendez-vous auprès d’un professionnel.  

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