Bien que d’aucuns cherchent à le taire, les renards ne doivent pas être réduits à l’état de nuisibles ! Mieux, ils ont une incidence sur la limitation de transmission de la maladie de Lyme…

 

La maladie de Lyme

La maladie de Lyme est transmise par une tique infectée par une des 4 espèces (sur la trentaine) du complexe Borrelia burgdorferi. Ces tiques ont besoin d’un taux d’humidité élevé et vivent sur les vertébrés et dans la végétation. On les trouve principalement dans les forêts, lisières, taillis et bois.

Savez-vous que… ? Les régions les plus touchées par la maladie de Lyme sont situées dans l’est de la France. Alsace, Champagne-Ardenne, Auvergne, Franche-Comté, Limousin, Rhône-Alpes pour les terres où les cas recensés demeurent les plus nombreux.

Il ne suffit pas de marcher dans des herbes hautes pour que des tiques se retrouvent sur vous. Elles peuvent être présentes sur les feuilles d’arbres et se laisser tomber sur vous lorsqu’elles sentent une présence (humaine ou animale).

Les symptômes liés à la maladie de Lyme sont nombreux et parfois très lourds : douleurs articulaires, troubles cardiaques, neurologiques ou ophtalmologiques.

 

L’utilité des renards et des fouines dans la nature

Les renards et les fouines sont des animaux utiles ! Et ce ne sont pas les personnes habitant à la campagne qui vous diront le contraire. Non contents de débarrasser les champs des micros mammifères (mulots et autres campagnols) qui font des ravages dans les cultures, ils permettent également de lutter contre la maladie de Lyme.

« Pour de nombreux hommes de science, il apparaît clairement que les prédateurs (martes, fouines, renards) peuvent réduire le risque de transmission de maladie par les tiques. »

En effet, c’est ce que révèlent plusieurs études scientifiques. On cite notamment cette étude menée en collaboration avec l’Université de Wageningen et l’Institut national de la santé publique et de l’environnement (RIVM) au Pays-Bas en 2017. [1][2]

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Quel sont l’objet et les conclusions de l’étude ?

Les prédateurs limitent les animaux porteurs de la maladie de Lyme

Le postulat de départ des scientifiques est le suivant : après leurs éclosions, les acariens s’attaquent aux organismes les plus facilement accessibles, en somme ceux qui évoluent au plus près du sol. Ce qui est le cas des rongeurs et autres petits mammifères. Ces animaux sont souvent porteurs d’infections transmises à la tique, qui va elle-même contaminer d’autres animaux, à commencer par l’être humain…

En réduisant le nombre de rongeurs, les prédateurs tels que le Renard roux ou la Fouine (mais il y en a d’autres) vont donc limiter leur transmission.

Après avoir observé durant deux ans 20 parcelles d’un hectare réparties aux Pays-Bas avec des densités différentes de prédateurs, la conclusion est sans appel. Dans les zones où la présence de ces prédateurs est riche, il y subsiste moins de tiques infectées.

Depuis le temps qu’on dit que la Nature est bien faite !

 

En forte présence de prédateurs, les rongeurs portent également moins de tiques…

Chose étonnante, les scientifiques ont également découvert que dans les zones qui présentaient un grand nombre de prédateurs, les rongeurs étaient porteurs de bien moins de tiques, comme si ces prédateurs effrayaient également… les tiques !

Le saviez-vous ? Au lieu de protéger leurs prédateurs et de laisser la Nature s’équilibrer, on éradique les rongeurs à grand renfort de poison ultra violent (notamment la Bromadiolone) qui va ensuite intoxiquer toute la chaîne alimentaire !

La raison est simple : les rongeurs sortent moins, terrifiés par la présence des prédateurs. Ils présentent donc moins de risques d’être contaminés par des parasites. Les tiques se reportent sur d’autres animaux moins susceptibles d’être touchés par des maladies infectieuses. Au final, le risque pour un être humain d’être piqué par une tique porteuse du complexe Borrelia burgdorferi est moindre.

 

L’échinococcose, la gale et la rage chez le renard. Doit-on les redouter ?

Le goupil n’est pas plus à craindre concernant l’échinococcose alvéolaire. Les chats et les chiens en sont tout autant porteurs, et plus présents dans vos jardins ! Détruire les populations de renards ne permet pas de lutter contre cette maladie. Un document officiel émanant du Ministère de l’Écologie rapporte cet état de fait en 2014.

Sur le plan scientifique, il n’est donc pas justifié d’invoquer cette maladie pour classer les renards comme des animaux « nuisibles ».

Ce qui est également le cas pour la gale sarcoptique dont le parasite n’infecte pas l’homme. Enfin, notons que le dernier cas de rage vulpine (transmise par un renard) en France remonte à 1998

Que faire pour que les renards jouent un rôle sur la non propagation de la maladie de Lyme ?

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Exprimez votre voix ! Vous pouvez le faire en signant la pétition qui vise à faire retirer le renard de la liste des nuisibles : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/renards-nuisibles-vraiment/35801 Mais de là à ce qu’elle soit entendue…

 

Notes scientifiques :

[1] Tim R. Hofmeester, Patrick A. Jansen, Hendrikus J. Wijnen, Elena C. Coipan, Manoj Fonville, Herbert H. T. Prins, Hein Sprong, Sipke E. van Wieren. Cascading effects of predator activity on tick-borne disease risk. Published 19 July 2017.DOI: 10.1098/rspb.2017.0453
[2] « Vossen en Lyme – Invloed van de vos op de verspreiding van teken » par Tim Hofmeester, scientifique en écologie animalière à l’université de Wageningen

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