Fête nationale, nouvel an, concert, compétition sportive, mariage… On ne compte plus les fois où le ciel s’illumine de feux d’artifices. Mais quelle pollution engendrent-t-ils ?

Si on mentionne surtout les feux d’artifices dans cet article, sachez que d’autres produits pyrotechniques sont également polluants. Fumigènes, pétards, feux de Bengale…

 

La pollution des feux d’artifices

La fumée et les explosions créent des particules fines (COV), polluant l’air au même titre que de vieux véhicules diesel. Sauf que là, métalliques (cuivre, strontium, lithium, baryum), elles servent à donner de l’éclat aux couleurs. Mais ce n’est pas tout… Dans les feux d’artifices, on retrouve également des composés de potassium et d’aluminium afin de lancer l’artifice, ainsi que des perchlorates (les mêmes que ceux utilisés par la NASA pour propulser le décollage des navettes spatiales).

Savez-vous que… ? Dans un article publié dans Science Direct, on note que la concentration en particules fines reste 42% plus élevée que d’ordinaires dans les 24h suivant un feu d’artifice.

En Inde, lors de la fête de Divali, la pollution générée est supérieure à celle d’une journée irrespirable à Pékin. De même à Gérone (Espagne) pour la Saint-Jean. Cela amoindrit la qualité de l’air durant plusieurs jours. Des chercheurs londoniens ont découvert que ces particules aériennes diminuaient les défenses pulmonaires et ce, de façon plus importante encore que ne le fait la pollution automobile.

Savez-vous que… ? Parce qu’ils génèrent trop de pollution, 500 villes chinoises ont d’ores et déjà interdit les feux d’artifices.

Notez que la pollution n’est pas uniquement aérienne. Que ce soit avec la pluie, le vent, ou simplement la gravité, les polluants vont forcément se retrouver tôt ou tard au sol. Propergol, colorants, particules… finiront alors leur course dans les nappes phréatiques et les cours d’eau. On suspecte la glande thyroïde d’être la première touchée par ces polluants.

 

Comment remplacer les feux d’artifices polluants ?

En Chine par exemple, certains feux d’artifices ont été remplacés par… des ballets de drones lumineux. Ils ne libèrent pas de fumées toxiques et ne risquent pas de brûler les spectateurs. Pour autant, devons-nous les considérer comme écologiques ? Un drone requiert des matières premières pour sa fabrication et celle de ses composants électroniques. De plus, certains de ses éléments ne peuvent pas se recycler

On note aussi que de nouvelles formulations ont vu le jour au pays des artificiers. Rejetant moins de fumée et de particules fines, on les considère moins nocives pour l’environnement. Mais plus onéreuses, les mairies ont tendance à ne pas les privilégier…

 

Et les lanternes chinoises ?

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A l’origine, les lanternes chinoises sont fabriquées à base de :

  • papier de riz (94%), matériau naturel, biodégradé en 10 jours ;
  • bambou (5%), autre matériau naturel pour renforcer la base de la structure, se dégradant en 4 à 6 mois. Désormais, dans certaines lanternes, le métal a remplacé le bambou, générant un autre type de pollution ;
  • coton et fibre de verre ignifugée (1%), en partie biodégradable, composant la cordelette. Le traitement ignifuge est plus ou moins polluant, selon sa composition.

Tout dépend de la qualité et de la composition des lanternes célestes que vous choisissez… Mais attention : les lanternes chinoises présentent également des risques importants d’incendie. Si cet article n’a pas suffi à vous faire renoncer à votre lâcher de lanternes, ne le faites pas en cas de pluie, de vent ou de sécheresse, ni à proximité d’une forêt ou de maison en bois.

Enfin, petit rappel : vous devez avoir reçu l’autorisation de la mairie avant de réaliser un lâcher, soumis à réglementation. De plus, en cas de dommages, vous serez tenu(e) pour responsable.

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